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Est de la RDC: 14 cas d’atteintes à la liberté de la presse dont deux assassinats en trois mois

En marge de la célébration de la journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, ce 02 novembre, Partenariat Pour la Protection Intégrée, PPI a tenu une conférence de presse sur la situation de la liberté de la presse à l’Est de la RDC.

Tenue ce samedi 02 novembre 2024 au bureau de PPI dans la ville de Bukavu, cette conférence est intervenue dans le cadre du projet « Protéger la liberté d’informer en République Démocratique du Congo (PROLIR) » avec l’appui technique d’Internews et le financement de la Coopération Suisse.

Ainsi, il a été rendu publics les différents rapports de monitoring des violations contre les journalistes et médias effectués par PPI dans 4 provinces dont, le Sud-Kivu, le Nord-Kivu, l’Ituri et le Tanganyika.

Jonathan Magoma, Directeur de Programmes de PPI en RDC, présentant aux médias la situation de la liberté de la presse en RDC. Bukavu, le 02 novembre 2024.

(Suivre le Facebook live de cette conférence de presse en cliquant ICI)

Il ressort de cette présentation que 14 cas ont été documentés dans la période allant d’août à octobre 2024 sur un total de 61 de janvier à octobre 2024.

Entre août et octobre 2024, l’Est a connu l’assassinat de deux journalistes. Il s’agit de Monsieur Ghislain Kasonia, journaliste à Radio Upendo Kivu dont le corps sans vie a été retrouvé au stade Maurice de Furu, à Butembo le 04 août. Les circonstances de sa mort n’ont toujours pas été élucidées !

Également, Monsieur Edmond Bahati, Coordonnateur de la Radio Maria de Goma qui a été assassiné le 27 septembre par des hommes armés en tenue civile sur l’avenue Lusuli, dans le quartier Ndosho, alors qu’il rentrait chez lui. Comme vous le savez, quelques trois jours plus tard, ses bourreaux ont été arrêtés mais jusqu’à présent, le dossier n’a pas toujours été fixé en justice ! PPI est en contact avec la famille de la victime afin de l’accompagner en justice.

Précédemment, en juillet 2024, il a été enregistré la disparition du journaliste caricaturiste Yves Kayene, retrouvé mort abandonné dans sa chambre au Rwanda. Les circonstances de sa mort n’ont jamais été élucidées malheureusement et cela, malgré l’appel de PPI demandant le Gouvernement Congolais de bien vouloir s’impliquer ! PPI poursuit ses efforts afin que des enquêtes soient menées.

PPI rappelle par ailleurs qu’à plus de 65%, les acteurs de violations à l’égard des journalistes sont malheureusement des agents investis du pouvoir public. Viennent ensuite les rebelles du M23 et d’autres groupes armés. Les partisans des partis politiques et des clubs sportifs font également partie des auteurs des ces violations bien qu’à une faible proportion.

Face à cette situation, PPI a relancé son appel au Gouvernement Congolais afin de rappeler à l’ordre ses différents services et de tout mettre en œuvre pour protéger les journalistes et mettre fin à l’imputé des crimes commis contre eux.

PPI a invité tous les acteurs du secteur médiatique ou d’appui à la promotion de la liberté de la presse de bien vouloir intervenir maintenant vu les conditions et l’environnement dans lesquels exercent les journalistes en RDC et spécialement à l’Est du pays, déchirée par des conflits.

Le discours complet est à lire ICI