La traite des personnes (TDP) à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) est une crise
humanitaire urgente. D’après les résultats de l’étude menée par Partenariat pour la Protection Intégrée
(PPI), les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri et Tanganyika sont les plus touchées par rapport à
d’autres provinces de la RDC, avec des femmes et des enfants en première ligne de cette tragédie.
Victimes d’exploitation sexuelle, de travail forcé et d’enrôlement dans des groupes armés, leur
souffrance est incommensurable. Ces allégations sont également confirmées par les Experts de l’ONU
Info1
.
Les statistiques documentées par PPI sont alarmantes : jusqu’à 43% des enfants et 21% des femmes
déplacés sont victimes de TDP2
. Les conditions de vie précaires, les conflits armés, la pauvreté et les
catastrophes naturelles exacerbent cette situation, entraînant des traumatismes physiques et
psychologiques dévastateurs, la déstabilisation des familles et la stigmatisation des victimes.
La communauté, souvent par peur de représailles, reste indifférente à cette détresse. La majorité des
personnes ne sait pas comment dénoncer ces crimes, et l’utilisation des réseaux sociaux pour alerter
sur la situation est faible. PPI estime qu’il est crucial de sensibiliser et d’éduquer la population sur la
TDP et sur la manière de réagir face à une victime.
La lutte contre la TDP nécessite une approche multi-niveau impliquant la famille, la communauté et le
pays. A ce sujet, PPI constate que, les mécanismes existants sont souvent insuffisants en raison de la
corruption et du manque de ressources. Les mesures préventives sont quasi inexistantes, et les
services de soutien pour les victimes sont inconnus pour nombreux et largement inaccessibles pour
d’autres.
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