By ppi2019

RDC: PPI documente 10 cas des violations des droits des DDH et des journalistes au courant du mois de Juin 2019

Mois marquant la célébration du cinquante neuvième anniversaire d’accession de la République Démocratique du
Congo (RDC) à l’indépendance, juin 2019 n’a pas été aussi favorable au travail des défenseurs des droits humains
et des journalistes en RDC. Au cours de ce mois, trois provinces se sont distinguées dans la violation des droits de
ceux qui défendent les droits des autres au risque de leur vie. Dans son feuillet mensuel de monitoring, Partenariat
pour la Protection Intégrée (PPI), organisation de droit congolais à mandat régional œuvrant pour la promotion de la
paix et la protection des défenseurs des droits humains, a documenté « Dix (10) nouveaux cas des violations des
droits des défenseurs des droits humains et des journalistes », soit un cas de moins par rapport au mois de mai
où 11 cas de violations ont été commis. Tout en encourageant cette petite amélioration, PPI condamne néanmoins
ces nouvelles violations qui ne constituent pas un chiffre « zéro cas » toujours souhaité. Ainsi, dans la ville province
de Kinshasa un (1) journaliste d’une chaîne de radiotélévision appartenant à un opposant a été arrêté et tabassé et
sa station (1) fermée et un (1) DDH menacé de mort. Au Sud-Kivu, une (1) radio démonte son matériel et ferme ses
portes au regard des menaces subies de la part des groupes armés, un (1) DDH est arrêté et un (1) autre menacé.
Enfin au Nord-Kivu, trois (3) militants de la Lucha arrêtés par la police à Beni et un (1) cas d’intimidation avec arme
par un commandant de la police sur d’autres militants de la Lucha a été noté dans la ville de Butembo lors d’un sit-in.

Télécharger le feuillet mensuel en cliquant sur le lien en dessous:

Feuillet n°008_PPI_DDH_J_06_2019 du 1er au 30 juin 2019 portant Monitoring des violations des droits des défenseurs des droits humains et des journalistes en République Démocratique du Congo.

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RDC : Avril 2019, l’ONG PPI documente 139  cas de violations des droits des DDH et des journalistes

Au moment où le monde entier s’apprête à célébrer la journée internationale de la presse le 03 Mai 2019, beaucoup des violations des droits de journalistes ont été enregistrées en République Démocratique du Congo (RDC) au cours du mois d’Avril 2019. Au cours de ce mois, Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI), organisation du droit congolais à mandat régional œuvrant pour la promotion de la paix et la protection des défenseurs des droits humains, a documenté « Cent trente neuf (139) nouveaux cas des violations des droits des défenseurs des droits humains et des journalistes en RDC », un chiffre largement supérieur à celui de mars 2019, où 13 cas ont été rapportés. Dans le secteur des médias, « Nonante quatre (94) cas des violences contre les journalistes et entreprises de presse » ont été documentés en Avril.

Lire tout le rapport:  Feuillet n°006_PPI_DDH_J_Monitoring des violations des droits des DDH et des Journalistes en RDC_Avril 2019

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Burundi: report du procès de Germain Rukuki, défenseur des droits de l’homme(RFI)

Les avocats de Germain Rukuki ont demandé le report de sa comparution pourtant très attendue. Détenu depuis le 13 juillet 2017, cet homme est accusé « d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat » et de « rébellion » pour avoir collaboré avec l’Acat-Burundi, une organisation de lutte contre la torture, interdite au Burundi comme la plupart des organisations de défense des droits de l’homme. Le ministère public a ajouté au dossier de nouvelles infractions – assassinat, dégradation de biens publics, tentative de changement d’un régime élu démocratiquement -, que la défense n’avait pas pu consulter, d’où cette demande de report.

Pour l’Acat-Burundi (l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture au Burundi), toute la procédure est une cabale. En « détention arbitraire » depuis 7 mois, Germain Rukuki est un ex-employé, un comptable qui travaillait pour l’organisation de défense des droits de l’homme alors que celle-ci était toujours légalement établie dans le pays. Ses collègues sont partis en exil, Germain Rukuki a préféré rester.

Selon le responsable de l’Acat-Burundi, Maître Armel Niyongere, son statut d’ex-employé lui vaut tous ces ennuis judiciaires. « [Les autorités] pensaient que les défenseurs des droits de l’homme qui sont restés au pays donnent des informations à ceux qui sont en dehors du pays. Elles se trompent », témoigne-t-il. Le responsable explique que les informations proviennent d’autre source, pour preuve : « Même s’ils [les activistes] sont en prison, on continue à produire des rapports des violations des droits de l’homme ».

Les diplomates qui avaient souhaité se rendre à l’audience publique se sont vus refuser l’accès par le ministère de l’Intérieur. Pour Amnesty International, le cas de Germain Rukuki, comme celui de quatre autres collègues activistes ou anciens activistes poursuivis dans d’autres dossiers, montre la volonté de Bujumbura d’en finir avec toute voix discordante.

« La liberté d’expression en général est bafouée »

« C’est vraiment une nouvelle tendance très inquiétante dans la répression au Burundi. Beaucoup d’activistes ont déjà fui le pays depuis le début de la crise en 2015, la plupart des organisations ont été fermées. Et c’est d’autant plus inquiétant que le Burundi se prépare à voter en mai pour changer sa constitution. Et que la liberté d’expression en général est bafouée », détaille Rachel Nicholson, chercheuse sur le Burundi.

Amnesty International a lancé une campagne publique pour demander la libération de cinq activistes des droits de l’homme, dont Germain Rukuki, tous poursuivis pour « atteintes à la sûreté de l’Etat ».

Les autres militants, un de l’Aprodh (Association Burundaise pour la Protection des Droits Humains et des Personnes Détenues) et trois du Parcem (Organisation Parole et Actions pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités), sont aujourd’hui poursuivis, selon Amnesty International, pour avoir fait leur travail.