SOUDAN DU SUD : Plus de 102 défenseurs empêchés de s’exprimer selon l’ONU

Des journalistes et des militants des droits de l’homme ont été tués ou arrêtés au Soudan du Sud entre 2016 et 2017 et le gouvernement a contraint nombre de journaux à mettre la clef sur la porte, rendant ainsi difficile la couverture de l’une des plus graves crises humanitaires au monde, a dit jeudi l’Onu. Cette situation inquiète toutes les  organisations qui défendent les droits des défenseurs des droits humains. A l’occurrence, le partenariat pour la protection intégrée, PPI.

La mission des Nations unies au Soudan du Sud (MINUSS) précise dans un rapport qu’un total de 102 journalistes et de militants des droits de l’homme ont été empêchés de s’exprimer librement entre juillet 2016 et décembre 2017.

Parmi les cas répertoriés par l’Onu figurent deux morts de journalistes, 58 arrestations ou détentions arbitraires de journalistes ou de militants, 16 personnes renvoyées de leur travail, la fermeture, définitive ou temporaire, de trois organes de presse et la censure d’articles, que ce soit dans la presse écrite ou sur des sites internet.

Le gouvernement refuse en outre régulièrement d’accorder des visas à des correspondants étrangers, poursuit l’Onu.

Nous nous inquiétons grandement des restrictions imposées aux médias, notamment les vastes pouvoirs accordés aux services de sécurité nationaux en termes de surveillance, d’arrestations et de détentions, et le fait que certains de ses officiers ont été incorporés à des maisons d’édition de journaux“, a dit David Shearer, à la tête de la MINUSS, lors d’une conférence de presse.

“Cela a conduit à une situation d’autocensure grandissante.”

Réagissant aux propos de l’Onu, un porte-parole du président du Soudan du Sud Salva Kiir a dit : “La sécurité nationale n’intervient pas dans le travail des journalistes. Les autorités des médias ont le pouvoir d’examiner le travail de n’importe quel journaliste. La sécurité nationale n’a jamais empêché un journaliste ou un média de faire son travail dans le Soudan du Sud.”

“En tant que gouvernement, nous reconnaissons la liberté d’expression des citoyens et de toute personne accréditée”, a-t-il ajouté.

Agence REUTERS

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